Les trois listes candidates comprennent d’anciens responsables fédéraux et de ligues, des ex-footballeurs et des juristes. Le vieux système est toujours de rigueur.
La Presse — “On ne peut pas faire du neuf avec du vieux”. L’expression résume les quatre prochaines années qui ponctueront le mandat du nouveau bureau fédéral qui sera élu le 25 janvier. Peu importe qui gagnera ces élections, le constat sera le même. On aura affaire à la même approche de gestion qui a donné lieu au marasme actuel que vit le football tunisien.
Que ce soit Jalel Tekaya, Mahmoud Hammami ou encore Moez Nasri, les trois candidats et la composition de leurs listes sont le prolongement du vieux système.
A bout de souffle
La question n’est pas relative aux profils propres que nous proposent les trois listes candidates. Sur le papier, certains profils paraissent intéressants. D’anciens responsables dont des ex-membres fédéraux censés être armés de l’expérience nécessaire pour diriger les affaires du football tunisien.
Or, ce dont a besoin notre football, ce n’est pas de gérer ses affaires courantes. Il ne s’agit pas de continuer à gérer avec les mêmes personnes, les mêmes idées. Car le système qu’on nous a proposé jusque-là est à bout de souffle. Et ce qui a changé dans les compositions des listes proposées, c’est le repositionnement de la vieille garde.
A titre d’exemple et ce n’est pas contre la personne, la candidature de Hussein Jenayah comme vice-président de Moez Nasri est le prolongement du dernier bureau fédéral et d’un système qui a perduré pendant une dizaine d’années. Un système qui agonise. Il faut donc de nouvelles idées qui ne peuvent être appliquées par la vieille garde qui ne peut proposer que d’anciennes recettes. Des méthodes de gestion d’un temps révolu.
Les ex-internationaux : une plus-value ou juste pour le décor ?
Sur les trois candidats à la présidence de la FTF, Mahmoud Hammami a choisi d’insérer dans sa liste deux ex-internationaux: Karim Haggui comme vice-président et Khaled Badra comme membre. Une question s’impose : ces deux ex-internationaux vont-ils constituer une plus-value (peuvent-ils) ou seront là juste pour le décor?
Connaissant la personnalité de Karim Haggui et au vu de son riche parcours et la manière avec laquelle il a géré impeccablement sa carrière de footballeur professionnel, le bonhomme a sans doute des idées novatrices qui peuvent faire une petite révolution dans le football tunisien.
En ce qui concerne Khaled Badra, il sera bien utile dans l’accompagnement des équipes nationales, la sélection A notamment. Une sélection A qui, justement, est en phase de reconstruction étant donné qu’il faut penser à assurer la relève. Karim Haggui et Khaled Badra peuvent apporter peut-être une réelle plus-value au football tunisien à condition d’être dans un bureau plus blindé. Pour le reste des candidats, il est temps de céder la place à une nouvelle génération.